Le logis royal
Châtillon-sur-Indre entre dans le domaine royal capétien au début du XIIIe s. Le château fort confié par Philippe Auguste au fils de son connétable Dreu de Mello ne subit aucune modification dans le début du siècle. En 1274, Philippe II donne Châtillon-sur-Indre à son favori Pierre de la Broce. Celui-ci entreprend la construction d’un palais prestigieux dans l’enceinte du château fort. Le logis principal prend la place de la courtine orientale. Une immense terrasse est construite en avant de la courtine détruite.
Après la disgrâce du favori en 1278, le chantier est repris par le roi. Il est complété par la construction d’une chapelle gothique à deux niveaux. L’essentiel de ce somptueux palais, ancêtre des « châteaux de la Loire », est conservé. Avec sa terrasse monumentale, ses larges ouvertures, ses peintures murales, ses charpentes sculptées et peintes, c’est l’un des très rares exemples de l’architecture civile du XIIIe s. subsistant en France. Il a servi de modèle au logis royal de Loches. Démembré à la fin du XVIIIe s., il est entré en trois phases (1885, 1930, 2009) dans le patrimoine municipal.
Son intérêt majeur l’a fait classer au titre des monuments historiques.