Le château fort

Le château fort

DE HENRI II PLANTAGENET

 

Une vue époustouflante du sommet de sa tour


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La butte de Châtillon-sur-Indre-sur-Indre, occupée depuis la plus haute antiquité, entre dans l’histoire en 870. C’est le roi Charles le Chauve qui en fait don à Haimon, l’un de ses officiers. Aux XIe et XIIe siècles, elle passe sous la domination des comtes d’Anjou. Après son accession au trône d’Angleterre en 1154, Henri II Plantagenêt décide de reconstruire totalement la fortification. Un formidable château fort, l’un des plus impressionnants du Berry, est construit. Il en reste aujourd’hui le donjon, deux tours « carrées » et des éléments de courtine souvent masqués par des constructions ultérieures.

LE DONJON


Édifiée dans le troisième quart du XIIe (ca. 1160) sur ordre de Henri II Plantagenêt, duc de Normandie, comte d’Anjou et roi d’Angleterre, le donjon de Châtillon-sur-Indre est un élément majeur de l’architecture militaire médiévale mais également  le plus ancien donjon cylindrique voûté de France.

C’est un monument complexe constitué de trois éléments principaux :
La motte : c’est un escarpement naturel de calcaire tertiaire rehaussé artificiellement dès le haut Moyen Âge
La chemise : elle constitue le rempart de protection édifié sur le sommet de la motte
La tour maîtresse : elle est connu sous différents noms tels que Grosse Tour, Tour de l’Aigle ou encore Tour de César

La chemise 

Tout d’abord, il faut préciser que le chemin moderne d’accès au donjon a été créé en 1870. Par ailleurs, il reprend à peu près les tracés de la courtine nord du château fort et du cheminement médiéval vers l’intérieur de la chemise. En franchissant la chemise, on voit sous l’escalier les vestiges de l’accès primitif.

A l’intérieur de la chemise, près de la tourelle qui permettait par un pont partiellement mobile d’accéder au premier étage du donjon, la restauration de 2003 a dégagé la base d’une archère dirigée vers la basse cour. Entre la tour et la chemise vous pourrez observer de nombreux vestiges comme un four ou une cheminée. Mais également, la cage de l’escalier d’accès à la porte du château par le chemin de ronde de la courtine sud. Ils témoignent d’un espace affecté à la vie de la garnison

A une date inconnue de l’époque moderne, la chemise a été arasée vers la basse cour du château, à l’ouest à extérieur de la forteresse. Elle a gardé sa hauteur primitive amputée du crénelage.

La grande salle à l’étage

L’escalier moderne qui permet de monter dans la tour aboutit à une porte, percée en 1930, dans une ancienne fenêtre. La porte primitive, transformée en fenêtre se trouve juste en face de l’entrée moderne. La salle haute était la salle principale de la tour, elle a subi de nombreuses transformations.

Le dallage calcaire du sol, avec ses dalles concentriques disposées comme les tuiles d’un toit et ses gouttières périphériques est une couverture mise en place au XVIe pour protéger la coupole lorsque le toit de la tour avait disparu. Des gouttières évacuaient ainsi les eaux pluviales par quatre gargouilles.

Des ouvertures primitives, seule la fenêtre ouverte vers le sud, avec ses coussièges a gardé son aspect médiéval. De nombreux graffiti, certains très anciens, sont gravés dans les sièges et l’embrasure de la fenêtre.

L’escalier de bois qui permet d’accéder à la terrasse de la tour suit presque le tracé de l’escalier primitif dont la trace est visible sur le mur. L’escalier moderne n’a pas réutilisé les quelques anciennes marches de pierre qui sont construites dans l’épaisseur du mur près de l’entrée ancienne. 

Les parties hautes 

L’escalier de bois permet d’accéder à la dalle de béton qui porte le château d’eau de 1930. Au sommet de cet escalier, une vaste embrasure ouvre vers le sud-est. L’embrasure porte 4 fortes glissières permettant d’engager des poutres portant à l’extérieur une structure de défense (bretêche) destinée à protéger un point doublement sensible de la forteresse : la liaison entre la courtine sud et la chemise d’une part et l’escalier permettant d’accéder au chemin de ronde de la courtine sud depuis l’intérieur de la chemise d’autre part.

Finalement, un dernier escalier de bois permet d’accéder à la terrasse supérieure de la tour. Les murs conservent en partie les ouvertures par où passaient les poutres qui portaient le hourd extérieur et la couverture de la tour.

Enfin, de la terrasse supérieure, on jouit d’un vaste panorama sur la basse cour du château l’église Notre-Dame, la ville de Châtillon-sur-Indre et la vallée de l’Indre de Palluau à Bridoré.