l’église Notre-Dame
ANCIENNE COLLÉGIALE
SAINT-AUSTRÉGISILE
Un joyaux de l’Art Roman en Berry
En vous promenant dans cette église anciennement dédié à Saint-Austrégisile, vous pourrez suivre l’évolution de la construction de ce remarquable édifice qui s’étend des débuts de l’art roman jusqu’à l’effervescence du gothique. De nombreux détails insolites vous y attendent…
UN PEU D’HISTOIRE…
Autrefois collégiale Saint-Austrégisile, l’église Notre-Dame, paroissiale depuis 1791 est le plus ancien monument historique de Châtillon-sur-Indre. Construite dans la première moitié du XIIe s. c’est l’une des plus remarquables églises romanes du Berry. Elle est originale par la hauteur et la variété de ses voûtes qui culminent à près de 20 m. Son premier dédicataire, le saint évêque de Bourges Austregilius, est très présent dans l’ornementation. La voûte gothique de style angevin qui couvre la croisée du transept est sans doute la signature de ses commanditaires : les comtes d’Anjou. Fortement restaurée au XIXe s. elle a été peu modifiée au cours de sa longue histoire. Si l’on excepte la construction au XVe s. de la chapelle gothique nord qui conserve le souvenir d’une famille noble locale, éteinte en 1796, les Sorbiers.
Son mobilier, en partie reconstitué au XIXe s., comprend des éléments intéressants : stalles du XVIe s., statues et tableaux du XVIe s. au XVIIe s., cloche du XVIIIe s. Vers 1880, Mgr P.-M. Lenoir, restaurateur de l’abbaye de Fontgombault, curé de Châtillon-sur-Indre de 1872 à 1907, l’a ornée de beaux vitraux du maître verrier Lobin de Tours. Son décor sculpté, notamment les chapiteaux de la croisée du transept et le portail principal, est d’un grand intérêt. Lors de la construction, on a réutilisé quelques éléments d’une église antérieure : bas-reliefs du pignon sud du transept, lion de la porte nord, inscription du portail sud.
Cet édifice roman, classé Monument Historique, est une des plus importantes églises médiévales du département de l’Indre.
Une cloche classée Monument Historique
De la vingtaine de cloches qui sonnaient les offices, la Révolution n’en a laissé qu’une seule. Vous la retrouverez dans le bas-côté sud en entrant dans l’église. Toutes les autres, représentant plusieurs tonnes de bronze, furent envoyées à la fonderie de canons d’Autun. Cette cloche de 750 Kg fut offerte à la collégiale par le seigneur de Châtillon Antoine-Jean Amelot et son épouse. Son nom, moulé sur la cloche, a été buriné après son exécution ; le prénom, conservé, a permis l’identification. Son fa dièse aura sonné sur Châtillon pendant deux siècles mais, gravement mutilée par les bombardements du 21 juin 1940, cette cloche s’est définitivement tue. Une neuve, fondue chez Bollée à Orléans, l’a remplacée en 1990.
Inscrite à l’inventaire supplémentaire le 5 novembre 1984, elle a été classée Monument Historique le 20 décembre 1987.
Ouvert tous les jours de 9h à 19h
02 54 38 75 56