L’enceinte urbaine
Dès son entrée dans le domaine capétien au XIIIe s. la ville royale s’est entourée de ses propres murailles, définissant la zone urbaine. L’espace fortifié, entièrement clos vers l’ouest, s’ouvrait par trois portes, nommées par des bâtiments religieux voisins : « Saint-Nicolas » au nord, « Saint-Austrégisile » à l’est et « Saint-Antoine » au sud. Si des portes ont été modifiées dès le XVIIIe s., les percements modernes de l’enceinte urbaine n’ont été réalisés qu’à la fin du XIXe s.
Dans leur état actuel, les remparts de la ville, renforcés par de nombreuses tours dont au moins sept sont conservées, ne semblent pas remonter au-delà du XVIe s., ce qui pourrait signifier que l’enceinte urbaine, attestée au XIXe s. par les textes, a été entièrement reconstruite à l’époque moderne ; lors de la reconstruction, les murailles et les tours ont été armées de bouches à feu. Les archives de ces travaux importants ne sont pas connues. Le comblement du fossé ouest de la ville au XVIIIe s. a donné naissance à la promenade du Mail, réservée aux piétons jusqu’au milieu du XXe s. L’étroitesse du domaine urbain a nécessité des extensions précoces à partir des trois portes générant des faubourgs.